Ce matin, comme à chaque matin de l'année
Michou m'attendait dans le bas de l'escalier.
Les oreilles redressées, avec sa petite tête penchée
il a regardé mes yeux encore tout pleins de sommeil,
et a poussé un miaou pour me souhaiter un bon réveil.
Nous sommes allés nous assoir sur la chaise berçante
et nous avons regardé la tempête,
qui toute la nuit, s'était amusée à faire la fête.
Dans la maison pleine de silence, nous la regardions faire valser le décor hivernal.
C'était comme si nous assistions à un grand bal.
Sur une musique à quatre-temps,
cette grande dame faisait tournoyer sa robe blanche à volants
en exécutant un menuet à travers les bourrasques de vent.
En entendant les murs craqueter un chant rythmé,
les oreilles de Michou se mirent aussi à danser.
Lassé de ce bal champêtre, il a détourné son regard de la fenêtre
et au-dessus de la grille chaude du poêle à bois,
il s'est enveloppé dans ses poils doux de chat.
Puis, laissant ses yeux se rendormir
il a rêvé aux jours d'été à venir.
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