mercredi 8 avril 2015

Un tout de rien

 

 

Ce matin, le temps semblait s'être arrêté.

 

Les aiguilles avaient cessé de tricoter,  

 

  la pendule avait mis fin à son va-et-vient

 

  et dans cette accalmie, je savourais ce tout de rien.

 

Je soupçonnais donc monsieur Silence d'avoir éteint

 

  toutes les sonneries des réveils matin.

 

Même le soleil était demeuré dans son lit

 

  bien emmitouflé sous une couverture de nuages gris.

 

Le vent, à bout de souffle, s'était perché sur une branche d'un bouleau

 

  et avait pris la place des oiseaux.

 

Le temps était lourd comme les paupières de Michou.

 

Dans cette interruption de bruit sans son, ni musique,

 

  entre une pause et  deux soupir nostalgiques,

 

  j'entendis le réfrigérateur ronronner comme mon gros lou.

 

Sur ma chaise berçante, je me laissai aller à ses fluctuations

 

 et comme une mère, je berçais mon chaton.

 

Sur les vagues de ma respiration, 

 

  nous partîmes à bord de mon navire-bedon.

 

Et en voyageant sur ma mer intérieure,

 

  nous vîmes des vagues de bonheur déferler sur nos cœurs.

 

 

 

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