Ce matin, le temps semblait s'être arrêté.
Les aiguilles avaient cessé de tricoter,
la pendule avait mis fin à son va-et-vient
et dans cette accalmie, je savourais ce tout de rien.
Je soupçonnais donc monsieur Silence d'avoir éteint
toutes les sonneries des réveils matin.
Même le soleil était demeuré dans son lit
bien emmitouflé sous une couverture de nuages gris.
Le vent, à bout de souffle, s'était perché sur une branche d'un bouleau
et avait pris la place des oiseaux.
Le temps était lourd comme les paupières de Michou.
Dans cette interruption de bruit sans son, ni musique,
entre une pause et deux soupir nostalgiques,
j'entendis le réfrigérateur ronronner comme mon gros lou.
Sur ma chaise berçante, je me laissai aller à ses fluctuations
et comme une mère, je berçais mon chaton.
Sur les vagues de ma respiration,
nous partîmes à bord de mon navire-bedon.
Et en voyageant sur ma mer intérieure,
nous vîmes des vagues de bonheur déferler sur nos curs.
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