Ce
matin, j'ai dû enfiler mon peignoir bleu
en me demandant, avec une certaine crainte amère,
si la dame blanche d'hier
n'avait pas ramené l'hiver pour encore un mois
ou deux.
Sous
une douce doudou, nous nous sommes cachés Michou et moi,
et comme de petits chatons couchés sur le
divan du salon,
nous nous sommes prélassés en regardant valser
les flocons.
Sur
ma bedaine, Michou s'est ensuite installé
et pendant que je lui caressais les oreilles,
il s'y est endormi.
De
bedon à bedon, nous échangions nos respirations.
J'arrivais
à sentir, dans son souffle de vie, la fragilité de son être.
Cette
même vulnérabilité qui nous est propre à nous les humains
et que l'on dissimule à tort sous nos armures
de paraître,
sous nos allures d'êtres divins.
Pendant
que Monsieur Silence écoutait mes pensées,
j'entendais le vent qui lui aussi laissait
respirer son bedon,
poussant ainsi les nuages au loin de ma
maison.
De
doux rayons chauds ont alors remplacé notre doudou
et sont venus s'installer sur le divan avec
nous.
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