Ce matin, dans la lumière hivernale , Michou faisait sa toilette matinale.
Il essayait de se faire encore plus beau, plus beau qu'un Roméo.
Bien concentré à faire sa toilette,
entre deux léchettes, il me regarda à la sauvette,
et bien que le temps demeure pour lui inexistant,
j'avais l'impression qu'il se dépêchait à enfiler un costume de Don Juan.
Il peignait ses poils de moustaches, à faire rêver tous les barbiers,
lissait son poitrail plein de panache,
à faire rêver les vendeurs de fourrures affamés,
et coiffait sa queue – plumeau sans tache,
à faire rêver les ménagères maniaques de propreté.
Je regardais donc par la fenêtre pour voir s'il n'y avait pas une petite minette
qui expliquerait cette hâte de brin de toilette.
Seulement en constatant que j'étais la seule femme dans les parages,
je compris le pourquoi à rendre impeccable son image.
Et voyant que j'avais compris son jeu de romance,
j'eus juré qu'il me fit un clin d'œil discret en signe de connivence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire