Ce matin, la cuisine baignait dans une douce lumière
et dans cette paisible atmosphère, Michou était allongé par terre.
Je ne sais si c'était à cause de son échec d'hier,
mais son moral était lui aussi à terre.
Le voyant venir vers moi, les oreilles tombantes comme son estime de soi,
je le pris dans mes bras et lui dit tout bas
qu'il n'avait rien à faire pour me plaire,
car le fait seulement d'être là, était en soit extraordinaire.
Et tout en le caressant sur la berceuse, je me sentis heureuse.
Je le regardais dans les yeux pour voir si lui aussi était heureux.
Et perdue dans son regard, je songeais à sa petite routine de vie de minet.
Je me demandais, s'il avait des rêves cachés dans son jardin secret;
Me questionnais s'il avait conscience de ce tout qui nous entourait;
M'interrogeais si dans ces promenades nocturnes, il regardait parfois la lune,
en se demandant quel était ce gros lampadaire perché dans les airs;
Me questionnais aussi s'il savait que les étoiles dans les cieux,
n'étaient pas que de simples petites mouches à feux;
De question en question,
voilà que mon esprit était reparti au loin de ma maison.
Toutefois, le temps d'un clin d'œil scintillant,
d'une œillade, tel un rayon laser vous pénétrant jusque dans les vicaires,
mon gros lou avait posé une pensée sur mon cœur en dedans.
Une pensée toute simple qui disait à peu près ceci…
« Sois sans crainte petite Marie, le paradis c'est ici avec toi mon amie. »
Particulièrement belle...
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