mercredi 11 mars 2015

Câlins planétaires


Ce matin, dans ma chambre, les plinthes électriques se plaignaient activement

signe que la chaleur essayait d'avoir le dessus sur le froid.

En dessous de ma couverture, je décidai donc de paresser un moment.

Michou, sentant venir un frisson, est venu s'installer sur moi.

Il a fait sa petite boule de poule couveuse, sa petite poule frileuse

et pour le réchauffer, je lui donnai la chaleur de mes câlins,

chaleur dont il avait grand besoin, puisque je dû m'y prendre à deux mains.

En le dorlotant, avec beaucoup de soins, je pensais à tous ces gens,

qui avaient ou n'avaient pas eu la chance d'en avoir autant.

Tous ces petits enfants,

recherchant inlassablement l'affection de leurs parents.

Tous ces enfants devenus grands qui,  assoiffés d'amour et de tendresse,

errent à la recherche d'attention pour remplir leurs coeurs menacés de sécheresse.

Alors, je m'imaginai que le corps de Michou  devenait la terre en tout et partout

et me figurai avoir des mains titanesques, des mains d'étoiles célestes

pouvant câliner tous ceux et celles qui avaient besoin d'un doux geste.

Puis, au bout d'un moment, mon gros lou, a ouvert les yeux

et moi, petite fourmi ouvrière , j'ai envoyé un clin d'oeil dans le fin fond des cieux

pour que cette pensée vibre et augmente la conscience planétaire.

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