Ce matin, Michou est venu exceptionnellement me tirer du lit.
Je ne savais pas si c'était parce qu'il avait hâte de me voir
ou bien si c'était à cause qu'il n'y avait plus rien à grignoter dans sa mangeoire.
Sans trop me poser de questions, je l'ai suivi, car je le sentis un peu affaibli.
Lentement, il m'a escorté jusqu'en bas de l'escalier
et entre deux marches, il poussait des petits pitchous,
puis, il s'est dirigé, dans son petit coin de garde manger plein à craquer,
ce qui confirmait que finalement de moi, il s'ennuyait voilà tout.
Entre deux bouchées, il poussa d'autres petits pitchous,
et tout en se forçant à manger rapidement,
il m'épiait pour ne pas que je le laisse seul avec ses éternuements.
Ce geste me disait comment, tout fragile, à moi, il se révélait.
Je demeurais donc là, patiemment à l'attendre en me disant
que lorsque j'étais enfant et que j'étais malade en dedans,
j'avais moi aussi besoin du regard bienveillant de ma maman.
Je le pris dans mes bras de mère chatonneureuse
et le bercer sur la berçante en lui chantant une berceuse.
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